17 octobre 1961 – 17 octobre 2020 – vérité et justice
Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé par le gouvernement de l’époque dont le premier ministre, Michel Debré, était hostile à l’indépendance de l’Algérie et le Préfet de Police Maurice Papon sous ses ordres. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés ou pour nombre d’entre eux refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victime d’une violence et d’une brutalité extrême des forces de police.
Si la vérité est partiellement en marche, 59 ans après, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées, en particulier la guerre d’Algérie, non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elles ont entraînés, comme ce crime d’Etat que constitue le 17 octobre 1961.
Ce 59ème anniversaire du massacre colonial et raciste coïncide avec l’arrivée à Paris de la Marche Nationale des Sans-Papiers qui dans une lettre adressée au Président de la République affirme : « Nous marcherons en hommage à nos anciens et anciennes, ces hommes et femmes venus d’Algérie tués par centaines par la police un 17 octobre 1961 alors qu’ils et elles marchaient pour la liberté.Nous marcherons en hommage à nos milliers de frères et sœurs qui meurent chaque année sur les routes de la migration alors qu’ils et elles marchent avec l’espoir d’une vie meilleure et plus juste… »
Rassemblement : samedi 17 octobre 2020 à 17h00,
Au Pont Battant
Des fleurs seront jetées dans le Doubs en mémoire des victimes du racisme d’hier et d’aujourd’hui.
A l'initiative du MRAP et du CDDLE et l'appel de divers autres organisations...