À peine évoque-t-il l’allégement des contraintes sanitaires que le gouvernement tente d’imposer un nouvel enfermement : le choix entre le peste et le choléra.
Qu’a-t-il d’autre à proposer alors que cette crise a révélé aux yeux de tous la responsabilité de la politique économique et sociale conduite depuis des décennies et dont Macron se veut l’accélérateur ?
L’objectif est clair : éviter à tout prix que la conscience de l’état dans lequel ces choix ont mis le pays et la planète et cette envie d’un autre monde, ne se structurent pour imposer une autre direction.
Nier le danger ne le fait pas disparaître.
Commenter le résultat avant de jouer la partie n’est-ce pas, à coup sûr, tomber dans le piège qui nous est tendu ?
Bien sûr, avec raison, l’inquiétude nous traverse peut-être parce que nous mesurons plus que certains les risques de cette éventualité.
Mais qu’en est-il pour ceux qui voient leur quotidien s’obscurcir, leur avenir s’effilocher ?
Qu’attendent-ils de la CGT ?
Peut-être simplement ce que la CGT sait le mieux faire : être là, à leurs côtés, pas simplement comme porte-voix de leur colère légitime mais pour organiser, proposer, construire avec eux des solutions et faire grandir le mouvement dont ils ont besoin pour les faire aboutir.
Alors, faire du 1er mai un moment de convergence de toutes ces attentes, de ces revendications et tous ces projets alternatifs, n’est-ce pas le meilleur moyen de dessiner un autre horizon que celui qu’on nous promet ?