- CHIFFRE DU JOUR -
+ de 500 000 personnes
C'est le nombre de participant·e·s aux "marches des libertés" organisées dans toute la France ce samedi 28 novembre contre le texte de loi "sécurité globale" et contre les violences policières.
Contre la proposition de loi Sécurité Globale, l’heure reste plus que jamais à la mobilisation générale.
Pour Besançon ce soir vendredi 27 novembre à 18h ! place Pasteur
Lettre ouverte à l’attention de Jean Castex, premier ministre, de la coordination opposée à la proposition de loi Sécurité Globale
Monsieur le Premier Ministre,
La coordination StopLoiSécuritéGlobale, composée de syndicats de journalistes, collectifs et associations de journalistes, réalisateurs, professions de l’images et droits humains, a été reçue par M. le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, afin d’obtenir des explications sur trois dispositions vivement contestées de la proposition de loi Sécurité Globale.
A l’issue de ce rendez-vous, aucune solution ou avancée notable n’a été proposée par M. Darmanin qui maintient son soutien aux articles 21, 22 et 24, concernant l’instauration d’une surveillance généralisée par drones et caméra piéton, ainsi que la répression pénale des actes de diffusion malveillante des images de fonctionnaires de police.
La mobilisation suscitée dans la population ne cesse de croître. Et pour cause, les rapporteurs spéciaux de l’ONU, la Commission Européenne, la CNCDH, la défenseure des Droits, toutes les associations de droits humain, l’intégralité de la profession journalistique, celles de l’image, réprouvent ces textes.
Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, vient ainsi de confirmer ce jour sur RMC que tout journaliste qui diffusera des images d’un membre des forces de l’ordre en train de commettre une violence policière pourra être renvoyé devant un tribunal correctionnel. Cela implique qu’il pourra être immédiatement arrêté au moment d’un direct, menotté et placé en garde à vue, et ce même si la justice décidait de ne pas le poursuivre voire le relaxer.
La dérive autoritaire que M. le ministre de l’Intérieur et les parlementaires initiateurs de ce texte, réponse clientéliste à certains syndicats de police, porte une atteinte directe à l’exercice de nos professions et aux droits fondamentaux de tout citoyen.
Ce texte constitue aussi en soi une obstruction à la manifestation de la vérité. L’impact de ces dispositions sur la crédibilité, à l’international, de la France, est dévastateur.
La coordination a donc l’honneur de solliciter un rendez-vous.
Bonjour à toutes et tous,
Contre la proposition de loi Sécurité Globale, l’heure reste plus que jamais à la mobilisation générale.
Lundi soir, une délégation de la coordination mise en place ces derniers jours (StopLoiSécuritéGlobale), emmenée par les représentants de nos syndicats (SNJ et SNJ-CGT) à la pointe du combat depuis le début, a été reçue au ministère de l’Intérieur, après les grands rassemblements de la semaine dernière, devant l’Assemblée, mardi 17, et au Trocadéro, samedi 21. La rencontre a tourné court car Darmanin maintient toutes les dispositions dont nous demandons le retrait pur et simple (lire le communiqué commun ci-dessous et la demande d’un rendez-vous avec le premier ministre).
Alors que les événements survenus lundi soir sur la place de la République renforcent légitimement l’inquiétude et l’indignation, la coordination nationale et nos syndicats, en particulier, appellent à une grande marche des libertés samedi prochain, le 28 novembre, à 14h, entre République et Bastille.
Nous appelons les salarié-e-s et les journalistes de l’Humanité à prendre toute leur place dans ce cortège et à défiler ensemble contre cette loi scélérate qui menace directement la liberté de la presse et le droit élémentaire des citoyen-ne-s à manifester en toute sécurité.
Sections syndicales
SNJ-CGT et SNJ
de l’Huma